35 collègues de l’Yonne ont débattu pendant une journée pour faire un premier bilan de la réforme du collège.
Plusieurs diaporamas ont été projetés, des documents distribués, une enquête réalisée.
De toute évidence, il existe autant de réforme que de collège ... mais les enseignants sont tous fatigués, énervés !
Les organisations des EPI et de l’AP sont bien différentes avec parfois des emplois du temps insupportable : par exemple, des emplois très différents d’un trimestre à l’autre avec en plus des semaines paires et impaires ... un enseignant pouvant avoir 15h de cours pendant un trimestre et 21h le trimestre suivant (il est alors en droit de demander le paiement de 3 HSA !)
Le lien programme et AP ou EPI a été débattu mais les textes sont clairs : en AP et en EPI, on enseigne les programmes et ce sont les IPR qui doivent en juger et non le chef d’établissement. Les heures complémentaires sont souvent utilisés en AP pour sauver des postes.
Le LSU pas encore numérique ni en fonction a provoqué bien des discussions dans les établissements. Le SNES-FSU n’est nullement opposé à l’enseignement par compétences (le choix relève de la liberté pédagogique de l’enseignant) mais fermement opposé à toute augmentation de travail des collègues. Certains exemples de bulletins (bilans périodiques ?) de fin de trimestre en notre possession sont très inquiétants : les parents ne vont rien comprendre ... Selon les collèges, selon les disciplines, évaluation par compétences ou notes, indication des compétences étudiées ou des éléments de programme. Liberscol ou Pronote dont on ne connait pas la compatibilité avec le LSUN dictent des méthodes de compilation des résultats des élèves selon des algorithmes inconnus et qui semblent n’avoir aucun sens pédagogique.
La vie scolaire est débordée avec la réduction des horaires des élèves, un collège faisant appel aux enseignants volontaires et libres (payés 1/2h pour 1h réalisée) pour alléger les études.
Les formations du "temps 2" ne sont pas de meilleure qualité que celles de l’an passé ...
Grande inquiétude pour l’enseignement des langues vivantes et notamment sur l’avenir des bilangues puisque dans 18 collèges, l’allemand ou l’espagnol ne sont pas enseignés dans le 1er degré ce qui condamne ces enseignements si les textes sont appliqués ! Par ses interventions, le SNES-FSU a amené le rectorat à mettre en place un groupe de travail du CHS sur les conditions de travail des professeurs d’allemand.

Un bon stage qui permettra de faire des interventions documentées en direction des médias et de l’administration.