Accueil > Yonne > A la Une dans l’Yonne > Protocole sanitaire : quand la communication prime sur la sécurité

Alors que pendant ces 2 semaines de vacances de la zone A la place des variants n’a cessé de progresser, que le nombre d’établissements ou de classes fermées n’a cessé d’augmenter, les personnels, les élèves et leurs parents voient se profiler une rentrée encore une fois dans le plus grand flou :

 Le protocole sanitaire a subi plusieurs revirements depuis le 8 février : de renforcement en allègement comme le montre cet article : https://www.snes.edu/article/communiques/variants-poussee-de-fievre-leducation-nationale-casse-le-thermometre/

 Un dépistage massif grâce à des tests salivaires ? Annoncés à grand renforts de communication (200 000 par semaine), on apprend finalement qu’ils ne sont pas tous dédiés à l’Education Nationale et que l’articulation avec les laboratoires d’analyse n’est pas finalisée… Il n’y aura donc pas de déploiement massif dès la semaine de la rentrée !

 La FAQ du ministère sur le protocole sanitaire change très souvent : https://www.education.gouv.fr/covid-19-questions-reponses.
On peut malgré tout y lire que :

Seuls les masques de catégorie 1 au minimum sont désormais autorisés dans les établissements scolaires. Comment pourra-t-on le vérifier puisque les élèves arrivent avec leurs masques, la réponse n’est pas apportée…

• A la cantine, la distanciation doit être de 2 mètres au minimum entre chaque groupe de classes… Là encore, c’est à l’établissement et à son « autonomie » de se débrouiller !

• Les conseils de classes et autres instances doivent se limiter à 6 personnes en présentiel.

• Les réunions parents-professeurs sont vivement déconseillées.

• Concernant l’aération des locaux, il est préconisé l’utilisation de capteurs de CO2 … Mais les discussions avec les collectivités locales de rattachement sont au point mort !

Le 8 février, le protocole sanitaire était beaucoup plus strict notamment concernant les cas de variants et de fermetures de classes… Mais notre ministre semble vouloir à tout prix battre l’Italie au championnat du monde des écoles ouvertes sans y mettre les moyens nécessaires, alors trop de classes qui ferment ne feraient pas bien dans le tableau…

Nous répétons qu’il est pour nous essentiel que les écoles puissent rester au maximum ouvertes. Mais ce que nous redoutons le plus, c’est une situation non maitrisée qui conduirait à nouveau à un confinement dur dont les effets seraient délétères pour les plus fragiles.

On voit bien que Les choix faits par les pouvoirs publics semblent toujours sous-tendus dans un insoutenable dilemme entre le sauvetage de l’économie et celui des vies humaines (malgré le « quoi qu’il en coûte » clamé par nos dirigeants). Or, les deux ne sont pas incompatibles, bien au contraire comme le montre cet article de l’US mag (pages 8 et 9).