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Election du bureau départemental du SNES de Côte-d’Or (2005-2007)

Liste ouverte à l’initiative de l’Ecole Emancipée

Profession de foi et candidatures

paru le jeudi 28 avril 2005

Pour un syndicalisme démocratique, solidaire et combatif, votez Ecole Emancipée !

Militant(e)s de la tendance Ecole Emancipée dans le SNES, nous participons à toutes les tâches quotidiennes de défense des personnels. A tous les niveaux, nous avons choisi de travailler à la construction et au développement de notre outil syndical. Nous ne partageons pas, pour autant, les orientations de la tendance Unité Action, pour l’instant majoritaire dans le SNES, et pensons qu’elles ne permettent pas au SNES, premier syndicat du second degré, ni à la FSU, première fédération de la fonction publique d’Etat, de s’opposer efficacement à l’entreprise de démolition sociale du gouvernement et du Medef.

L’incapacité à construire, avec les lycéens mobilisés et les parents, un mouvement social contre la loi Fillon, l’absence d’appel clair du congrès SNES à voter non au projet libéral de constitution européenne en sont les derniers avatars.

 Démocratie

Pour être crédible dans sa revendication d’une société plus démocratique, le SNES doit d’abord s’appliquer à lui même cette exigence : expression pluraliste dans la presse syndicale, transparence à tous les niveaux, limitation des mandats en nombre et en durée, rajeunissement et féminisation des équipes militantes...

A tous les niveaux, du local au national, chaque adhérent/e doit pouvoir s’exprimer et être entendu/e sur les orientations du SNES.

En période de lutte, les militants du SNES doivent être à l’initiative des assemblées générales de personnels, œuvrer à leur coordination par des délégués élus et mandatés à tous les niveaux, veiller à leur fonctionnement démocratique. Partout où cela s’est fait ainsi en 2003, la mobilisation a connu une force exceptionnelle. C’est, pour les personnels en lutte, le meilleur moyen de surmonter toute division syndicale possible, de s’approprier leurs revendications et les outils à mettre en oeuvre pour gagner .Dans ces périodes, le SNES doit également veiller à une réelle circulation de toutes les informations concernant les luttes qui se développent sur l’ensemble des académies.

Enfin, ce combat doit se mener contre tous les coups que le libéralisme porte à la démocratie : répression anti-syndicale, législation anti-immigrés, criminalisation de la pauvreté...

 Solidarité

Les deux fondements du libéralisme sont l’individualisme et la concurrence. Nous devons y opposer des valeurs de solidarité et combattre l’individualisation forcenée des rapports humains :

— Contre les carrières au mérite et, bientôt peut-être, les salaires, contre la soumission de l’École aux normes de l’entreprise, proposons des revendications unifiantes (corps unique, augmentations uniformes en points d’indice, avancement au rythme le plus favorable pour tous, transformation de la hors classe en échelon supplémentaire accessible à tous...).

— Contre la recrudescence et l’aggravation de la précarité, n’opposons pas titulaires et précaires, battons nous énergiquement pour la titularisation, avec formation, de tous les actuels non-titulaires, l’arrêt de leur recrutement et les créations de postes de titulaires nécessaires aux besoins d’un service public de qualité

— Contre le renforcement du tri social au collège et au lycée, il n’y a pas à hésiter : toutes les mesures allant dans ce sens doivent être combattues. Socle commun réduit, qui ne concernera que les élèves issus des milieux défavorisés ; orientation dès la 5° qui aggravera le tri social, multiplication des dispositifs de relégation (5 fois plus de classes-relais) ; généralisation des troisièmes de découverte professionnelle sont dans une pure logique d’exclusion sociale : seuls les enfants « sans problèmes » se verront offrir un enseignement secondaire de qualité. Alternance ou apprentissage valideront l’« employabilité » des autres...

Ce ne sont pas des dispositifs tels que la 3° de « découverte professionnelle » que notre syndicat doit défendre mais la perspective d’un collège de la réussite pour tous les élèves jusqu’à la fin de la troisième. Cette logique de culture commune doit être poursuivie au lycée, en intégrant des éléments de culture générale mais aussi technologiques et professionnels.

L’éradication de l’échec scolaire qui frappe lourdement les enfants issus de milieux défavorisés est une exigence démocratique qui requiert des moyens financiers et humains incompatibles avec une politique de réduction des dépenses publiques et la mise en place de dispositifs de relégation. La loi Fillon doit être abrogée.

— Contre les menaces de concurrence et de marchandisation de l’éducation, contre la volonté gouvernementale et européenne de revenir sur les conquêtes laïques, reprenons le combat contre le dualisme scolaire et pour la nationalisation laïque de l’enseignement privé.

— Contre leur casse et leur privatisation, poursuivons la construction d’un mouvement unitaire et massif pour défendre et développer les services publics, afin de faire reculer la désertification rurale et la marginalisation des quartiers périphériques des villes.

— Contre les divisions public-privé, chômeurs-salariés, poursuivons dans la durée la construction des solidarités et des luttes, comme le 10 mars dernier.

Pour vaincre, le gouvernement attaque séparément : supérieur, second puis premier degré, MI-SE, COPsy, CPE, TOS... La FSU doit être notre cadre commun, ne nous laissons pas enfermer dans nos secteurs respectifs, élaborons des ripostes fédérales solidaires.

 Combativité

Droit du travail, services publics, retraites, protection sociale, statut des fonctionnaires, temps de travail... l’offensive libérale menée par le gouvernement Raffarin ne faiblit pas, malgré mobilisations massives et résultats électoraux catastrophiques pour la droite. Comme si ce gouvernement avait décidé de nuire jusqu’au bout, quitte à perdre les prochaines élections, se disant que, même en cas d’alternance politique, l’essentiel des régressions ne serait pas remis en cause...

Devant une telle offensive, il ne suffit pas de faire le dos rond, de rester vigilant ou d’accommoder les défaites. Le SNES, la FSU doivent inlassablement travailler à construire le rapport de forces qui permettra de reprendre l’offensive, dans notre secteur et au-delà.

C’est là le sens que nous donnons au syndicalisme : loin d’un syndicalisme d’accompagnement qui s’inscrit dans les marges que laisse le libéralisme pour éviter les risques d’explosion sociale, syndicalisme qu’a choisi en France la CFDT et que représente bien en Europe la Confédération Européenne des Syndicats, nous militons pour un syndicalisme de lutte et de progrès social, qui ne peut s’accommoder de la jungle capitaliste et combat pour une autre société.

C’est pourquoi nous militons pour la victoire du NON au projet de constitution européenne, qui imposerait à toute l’Europe pour des décennies la dictature des règles du marché.

C’est pourquoi nous pensons que le syndicalisme doit travailler sans ambiguïté avec les mouvements sociaux qui se structurent aujourd’hui en Europe et dans le monde et jettent les bases d’un autre monde juste, libre et solidaire.

Nous vous invitons à soutenir cette orientation en votant pour nos listes nationale, académique et départementale [1].

Liste ouverte à l’initiative de l’École Émancipée

Pierre ANDRE Retraité
Christine BIDAULT Collège du Parc, Dijon
Thierry DESANTI Collège de Sombernon
Yvette FABRE-ANDRE Retraitée
Véronique MARTIN Lycée Hippolyte-Fontaine, Dijon
Marie SAUCOURT Collège de Saulieu
Jacques THOMAS Collège Monge, Beaune

Notes

[1L’ordre de présentation en est, ici, alphabétique NdR.