Après les décisions de fermer MECAGIS à Sauvigny-les-Bois, de licencier 115 salariés à TECPHY, l’annonce de 125 nouvelles suppressions d’emplois à UGITECH Imphy constitue un choc pour les salariés du site industriel. Près de 300 emplois supprimés en quelques mois, c’est insupportable !

C’est tout le site industriel d’Imphy qui est, à terme, menacé. Les productions des groupes ARCELOR avec les entreprises (MECAGIS, IUP, UGITECH) et ERAMET avec TECPHY sont imbriquées. Les suppressions d’activités chez les uns entraînent des conséquences pour les autres.

Imphy, c’est le poumon industriel de la Nièvre. Un emploi industriel fait vivre trois autres emplois (services, transports, services publics, maintenance...). C’est donc toute la Nièvre qui est frappée. Rien ne justifie un tel gâchis industriel et humain ! Les productions d’acier réalisées à Imphy sont parmi les plus performantes, voire uniques au monde pour certains alliages. Elles sont à la pointe de la technologie. Un savoir faire performant et reconnu s’est forgé au fil des générations.

Seulement, les actionnaires de ces groupes relayés par les directions d’entreprises font le choix de la logique de rentabilité financière à court terme. Plus ils s’accaparent de profits, plus ils exigent de la rentabilité financière. Pour cela ils délocalisent, ferment des usines, vendent des productions, licencient par milliers. C’est valable partout.

Ainsi dans la Nièvre, la filière bois dont il est dit qu’elle constitue un atout est en plein démantèlement. Après la fermeture de Lambiotte Prémery, c’est au tour de la scierie Bosni à la Charité et des licenciements à celle de Corvol l’Orgueilleux.

Le gouvernement de Raffarin, dont Mer, ancien PDG d’USINOR, est le Ministre des Finances, met en œuvre la politique du MEDEF. Il s’attaque à tous les services publics et au droit social.

Plus de 12000 Nivernaises et Nivernais ont signé la pétition unitaire exigeant une table ronde et l’arrêt du plan de restructuration et des licenciements.

Les salariés et leurs syndicats ont élaboré et continuent de réfléchir à la mise en œuvre de propositions alternatives de développement des productions sur le site d’Imphy. Il s’agit d’obtenir une table ronde en présence des directions d’ARCELOR et d’ERAMET pour qu’un débat puisse avoir lieu. Le gouvernement a les moyens pour cela.

Depuis des semaines, le Préfet, représentant du gouvernement, tergiverse. Pendant ce temps les directions appliquent leurs plans de licenciements les uns après les autres.

C’est pour cela qu’il est urgent de créer un rapport de force plus fort, beaucoup plus fort.