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Lycée Fourrier Auxerre

On se souvient de la bataille menée l’an dernier pour obtenir le maintien du BTS Maintenance Industrielle au lycée Fourier.
Les collègues ont démontré cette année que le BTS est viable et bien vivant : alors que la capacité d’accueil officielle n’est que de 15 places, 20 étudiants suivent régulièrement les cours en 1ère année.
Le hic c’est que les textes imposent un dédoublement en atelier et TP à partir du 15ème élève... Cette année, grâce à l’effort (non rémunéré...) des collègues, des bidouillages d’emploi du temps et des galopades entre les diverses salles de TP et d’ateliers permettent de jongler avec le groupe de 20 étudiants en 1ère année et celui de 8 en seconde année afin de travailler dans les conditions légales de sécurité. Mais ..., à la rentrée prochaine, cela ne sera plus possible puisqu’il y aura 20 étudiants en 2ème année et 15 en 1ère. Il faudra donc davantage d’heures pour assurer dans les conditions définies par la loi les cours en ateliers et TP.

Lors du groupe de travail du 24 janvier, le rectorat a refusé de donner les heures nécessaires ; motif : il n’a jamais demandé au lycée de remplir la 1ère année du BTS MI au-delà de 15 étudiants !
Nous avons donc indiqué que nous ferons savoir que le rectorat s’asseyait sur les lois concernant la sécurité des élèves... et ...lors du CTPA du 7 février, l’attitude rectorale était un peu moins rigide ... : si, en juin, il s’avère qu’il faut des heures en plus pour dédoubler la seconde année du BTS MI, le rectorat verra ce qu’il pourra faire ...

Banderoles et affiches déposées par les collègues des lycées ruraux le 7 février devant le rectorat
Non, la filière STG au lycée de Toucy n’est pas une classe "croupion" !

Lors du groupe de travail nous avons demandé aussi que la capacité d’accueil du BTS MI soit passée de 15 à 24. Refus du rectorat car le chef d’établissement n’a pas fait la demande !! Interrogé par nos soins, celui-ci confirme : le BTS ne remplit qu’à 20 en 1ère année, donc, il ne démontre pas qu’il peut accueillir 24 étudiants... Certes ... mais 20 étudiants pour une capacité d’accueil de 15 !!

Nous sommes intervenus aussi pour demander que le jumelage explosif prévus de 2 BEP ne soit pas maintenu.
Refus du rectorat : il faut gagner quelques heures-profs ... quitte à dégoûter quelques élèves de suivre les cours dans de telles conditions.

Lycée d’Avallon

Nous faisons remarquer que si le LP de Clamecy ferme ses BEP secrétariat et comptabilité et que simultanément la capacité d’accueil de ces BEP à Avallon est réduite, cela va poser un sérieux problèmes aux familles du Morvan !
Le rectorat, lors du groupe de travail, avait indiqué qu’il allait étudier de nouveau ses propositions. Il ne l’a pas fait ! Les mesures prévues sont maintenues : le rectorat supprime les 2 BEP à Clamecy et les passe de (18 + 18) à (15 + 15) à Avallon, alors qu’il y a cette année (18 + 18) élèves !

Lycée de Toucy

Discours identique à celui entendu lors de l’audience avec le conseiller technique du ministre le lundi 23 janvier à Sens.

Un exemple de réflexion concertée !!!
Aux dires du rectorat, si la filière STG risque de disparaître à Toucy, ce n’est pas pour faire des économies ... Non, c’est parce que ce lycée rural à du mal à avoir un vrai vivier d’élèves et les sections générales ont peu d’élèves. Or on a besoin de former des scientifiques. Et, comme par hasard, Toucy, mais d’autres aussi, est mis à contribution pour combler ce manque.
Donc « débarrassé » de ces techniciens, Toucy pourra se recentrer sur ces formations générales et les renforcer dans ce lycée (en quoi, ça va les renforcer, mystère ...) au détriment de la filière STG . (en quoi, ça va les renforcer, mystère ...)
Les élèves qui veulent à tout prix faire STG pourront toujours le faire ...à Auxerre ou Joigny.

Car la cerise sur le gâteau : le ministère et le rectorat ont la volonté délibérée de garder le maillage des établissements ruraux, ... mais, ont-ils ajouté : garder ce maillage y compris au détriment d’une filière.
Autrement dit : le lycée de Toucy ne serait pas fermé mais sa section tertiaire si.

Nous avons montré (carte géographique et divers autres documents à l’appui) que les élèves de Puisaye - Forterre ne pourront pas, matériellement, aller dans un autre lycée que celui de Toucy pour y suivre une formation STG. Nous avons fait valoir le soutien de toute la population et des élus locaux à la formation STG ainsi que le travail de communication planifié pour les semaines à venir par les collègues de la section STG.

La mobilisation de toute la région autour de la communauté scolaire a porté ses fruits puisque la filière est maintenue.

Notons quand même au passage le culot du député Soisson : après avoir voté sans état d’âme le budget de l’éducation au Parlement, il s’est présenté comme le chevalier blanc du lycée de Toucy, celui qui, grâce à son entregent, allait tout résoudre.
Ce n’est pas grâce à lui si la section est maintenue mais c’est par sa faute (et celle de ses amis politiques, notamment le sénateur De Raincourt, autre Zorro du département qui, avec ses collègues en ont rajouté une couche en adoptant, lors du vote du budget de l’éducation au Sénat, un amendement réduisant de 50 millions d’euros supplémentaires un budget déjà bien rogné) s’il a fallu batailler ferme pendant plus d’un mois.

LP de Migennes

L’objectif du rectorat est de garder une offre de BEP de proximité au LP de Migennes pour garder des élèves.
Ceux qui souhaitent poursuivre en bac pro devront aller ailleurs
Le point fort du lycée de Sens étant la plasturgie et l’outillage, le rectorat souhaite virer l’outillage de Migennes pour compléter la filière sur Sens.

Le point fort de Migennes ?? aucun ...
Lycée fragile... (en terme d’espérance de vie !!!) comme 2 ou 3 autres de l’académie.
Le rectorat est totalement imperméable au travail fait par les collègues sur la motivation et l’envie de se rescolariser des élèves. Nous avons insisté lourdement sur le fait qu’après 2 ans dans un lycée de petite taille avec une ambiance "familiale", les élèves n’iraient pas, parce qu’ils auraient peur, dans une usine de plus de 2 500 élèves.
Le rectorat prétend que si : il suffit que les profs jouent le jeu et annoncent la couleur dès le début de la 1ère année : "la poursuite d’études c’est Sens ou rien". Si les élèves arrêtent leurs études après le BEP, ce sera de la faute de leurs profs !

Nous avons insisté aussi sur le boulot contre la violence et le fait qu’à Sens les négociations entre élèves se règlent à la sortie du lycée à coup de battes de base ball.
Il paraît que ce n’est pas vrai. Pourtant, cela fait plusieurs heures d’info intersyndicales qui ont lieu sur le seul thème de la violence, c’est quand même pas par hasard .... le rectorat s’en fiche !!

Nous avons parlé aussi des conditions sociales sur Migennes (collège plus LP ZEP, chômage, etc) : aucun écho !

Nous avons demandé pourquoi ne pas mettre le point fort "outillage" sur Migennes plutôt que sur Sens. Il parait que les élèves de Sens ne viendront pas à Migennes. Nous avons redemandé alors pourquoi ceux de Migennes feraient le trajet inverse. Il paraît que Migennes - Sens, c’est moins loin, plus facile que Sens - Migennes. Faudrait qu’on nous explique ...

Au final le bac pro outilleur est maintenu à Migennes et la capacité de ce bac pro sur le lycée de Sens n’augmentera pas comme prévu initialement. Par contre, pour économiser quelques heures d’enseignement, il y aura bien le jumelage des BTS industriels à Sens...

Le lycée de Tonnerre

Il y a 11 étudiants en 1ère année de BTS ATI, ce qui, selon le rectorat, justifie sa fermeture.
Nous faisons valoir que les autres années, le BTS remplissait sa capacité d’accueil et que c’est le seul BTS ATI de l’académie !
On nous rappelle que l’effectif de 15 n’est pas un effectif normal pour un BTS...

Banderole du lycée de Tonnerre déposée devant le rectorat par les collègues venus en délégation le 31 janvier
Fermetures, suppressions de postes, salaires, concours, remplacements, ... : 0 pointé !

Nous insistons sur la situation économique et sociale du Tonnerrois : Lundi 16 janvier 65 suppressions d’emploi chez Gruhier ; Mercredi 18, 41 chez Todenko, Vendredi 20, fermeture de la chirurgie à l’hôpital, et maintenant le BTS. Nous demandons, en groupe de travail, si le rectorat ne pense pas que cette dernière mesure est de trop.
Silence...

Finalement, il aura fallu des centaines de pétitions signées et de tracts distribués, une manifestation locale de soutien au BTS le 2 février, la venue d’une délégation lors de la 1ère convocation du CTPA le 31 janvier puis d’un car de Tonnerrois à Dijon le jour du CTPA le 7 février, une audience au Conseil Régional et une autre avec le recteur (dans le cadre du Collectif des lycées ruraux) pour que le BTS soit maintenu.
Il faut en dépenser de l’énergie pour faire reconnaître le bien fondé d’une formation post-bac !