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Quand l’Etat se désengage sur le département...

Baisse des crédits d’Etat pour les manuels scolaires des collèges

paru le mercredi 19 juillet 2006 , par Pascal Meunier

Le budget de l’Education voté par les députés et les sénateurs est en baisse en ce qui concerne les crédits prévus pour les postes, mais aussi pour ceux relatifs au fonctionnement des établissements.

Sous couvert de la LOLF (Loi organique relative aux Lois de Finances), les collèges ont reçu une enveloppe de crédits globalisés pour financer les manuels scolaires, les carnets de correspondance, les droits d’auteur, le projet d’établissement, etc.

Ces crédits sont inférieurs à ceux délégués les autres années civiles et la conséquence en est une diminution importante des crédits restant pour les manuels scolaires.
Résultat : les collèges, pour faire face au renouvellement des manuels lorsqu’il y a des changements de programmes et pour renouveler des séries vieillissantes, sont amenés à utiliser les fonds de réserve pour financer ces achats.

C’est donc la subvention de fonctionnement du Conseil Général qui sert maintenant à acheter une partie des manuels. Le département se substitue, de fait, à l’Etat carrent avec les conséquences que l’on sait en termes d’impôts : même si la fiscalité nationale n’est pas juste, elle l’est plus que la fiscalité locale qui ne prend pas en compte la progressivité des revenus.

Ce désengagement de l’Etat est un pas de plus vers une décentralisation nouvelle qui vient après celles des constructions des bâtiments en 1983, des TOS et de la carte scolaire en 2003.

Il est source d’inégalités entre les collèges (les départements n’ont pas tous le même souci de l’école !!) et donc entre les élèves.

Exemple de crédits pour les manuels scolaires

 au collège de Tonnerre :
— 2003 : 9 000 euros
— 2004 : 7 960 euros
— 2005 : 10 000 euros
— 2006 : 3 100 euros.

 au collège de Saint-Valérien :
— L’an dernier : 9 800 euros
— Cette année : 8 200 euros.

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