Inscrite dans la loi Fillon, cette nouvelle instance, , dont les membres sont choisis par le chef d’établissement a vocation à devenir donneur d’ordres pour l’ensemble des collègues, censeur des pratiques pédagogiques, voire employeur pour les assistants d’éducation, et à être sollicitée pour donner un avis sur l’évaluation des enseignants.

Le bureau départemental du SNES 89 appelle les personnels à refuser de participer à cette nouvelle structure.

Une pétition académique rappelant notre opposition à l’instauration de ce conseil de « super-profs » (ou nouveaux « petits chefs »...), sera proposée à la signature des collègues dès la prérentrée.

Si, et seulement si, le débat avec les collègues fait apparaître l’impossibilité d’empêcher la mise en place du Conseil Pédagogique, nous demanderons aux collègues de tout mettre en œuvre pour limiter les risques de dérives en utilisant d’ailleurs la latitude laissée par la circulaire de rentrée :
– élargir au maximum la participation des collègues à cette instance, en exigeant que le plus grand nombre de disciplines y soit représenté et que la suppléance entre collègues d’une même discipline soit possible ;
– exclure toute possibilité de décision (donc de vote) de la part du Conseil Pédagogique qui ne peut formuler que des propositions (ce qui devra apparaître dans tous ses comptes rendus), la seule instance décisionnelle de l’établissement restant le Conseil d’Administration ;
– s’assurer que les propositions du Conseil Pédagogique obtiennent le plus large consensus de la part des équipes pédagogiques comme prévu dans la circulaire de rentrée ;
– limiter les prérogatives du chef d’établissement à ses seules compétences (en s’appuyant là encore sur la circulaire de rentrée).

Dans le même temps, il nous paraît nécessaire de redynamiser la vie des conseils d’enseignement et des conseils d’administration où siègent des personnels élus par leurs pairs.