Moins de postes = plus d’élèves par classe

La pénurie de postes programmée par le ministère depuis 4 ans n’a pas connu de pause !
Alors que, selon une étude de la DEP, 19 670 personnes doivent partir en retraite en 2008 dans le second degré, avec 9 845 postes aux concours externes, moins d’une personne sur deux sera remplacée.

Pour maintenir l’offre de formation, c’est 19 000 postes par an, sur la période 2006 à 2013 qu’il faut mettre aux concours.

Alors que la baisse provisoire du nombre d’élèves dans le second degré aurait pu être l’occasion d’améliorer les conditions d’enseignement, cette nouvelle baisse des recrutements hypothèque lourdement l’avenir du second degré déjà bien maltraité.

La situation des collèges de l’Yonne n’échappe malheureusement pas à la tendance générale !

Moins de postes = dégradation accrue des conditions d’emploi

Dans l’Yonne, 120 collègues de collège enseignent aussi dans un autre établissement !
– 45 collègues titulaires de leur poste donnent un complément de service dans un autre établissement
– 37 collègues titulaires de leur poste donnent un complément de service en SEGPA
– Environ 40 collègues TZR partagent leur service entre un collège et un autre établissement.

Moins de postes = moins d’heures de cours pour les élèves

Le ministre de Robien a innové à cette rentrée : il a amputé d’une demi-heure les heures données aux élèves en 5ème et 4ème .
Pour l’Yonne, ce retrait est de 142h.
99 d’entre elles ont servi à mettre en place l’option découverte professionnelle 3h en classe de 3ème.

Mais, le ministre envisage encore d’autres « économies » sur le dos des élèves. De la même façon qu’un audit financier l’incite à diminuer de manière drastique les heures de Première chaire en lycée, un autre audit est commandé sur les horaires en collège. Il ne serait pas étonnant qu’au nom de semaines trop chargées pour les élèves, une nouvelle diminution des horaires soit imposée.

Moins de postes = l’arnaque du soutien aux élèves en difficulté

Le dispositif des PPRE (programme personnalisé de réussite éducative), réservé en priorité aux élèves de 6ème qui révèlent « des retards significatifs dans les apprentissages fondamentaux » se met en place sans moyens spécifiques, en prélevant sur les 2 heures d’ATP. Les actions de remédiation ne concernent que 3 disciplines (français, maths et LV1).

Les PPRE pourront aussi être mis en place au cycle central, en prélevant cette fois sur les IDD ou la maigre demi-heure non affectée qui reste !

A part tout ça (dégradation des conditions de travail et d’emploi des enseignants, dégradation des conditions d’études des élèves), tout va bien en collège ???

Pas vraiment quand même, hein ?