Les membres du Conseil d’administration du collège Albert-Camus constatent que la dotation horaire globale attribuée est très nettement insuffisante : 655 heures (plus 25), contre 668 l’année dernière à la même date. Or nous compterons 22 élèves de plus qu’en février 2006 ( 592 contre 570). Certes le supplément de 25 heures permettra des dédoublements, mais seulement pour certains niveaux et certaines disciplines. Tous les élèves ne bénéficieront pas de cette « manne ».

Si cette dotation n’est pas largement abondée, cela aura pour conséquences, à la rentrée prochaine :
- un H/E de 1,149, c’est-à-dire un rapport encore plus bas que l’an passé à la même date (1,17). Or ce rapport est le plus mauvais du département.
- des effectifs donc très chargés pour tous les niveaux : par exemple, 27,7 en 6e, 27,5 en 5e etc
Comment cela va-t-il se traduire concrètement pour les élèves ?
–  un temps de parole réduit à moins de deux minutes par élève ... si le professeur ne dit pas un mot. La pratique de l’oral préconisée par le ministère et inscrite à nos programmes de français et de langues vivantes est-elle possible dans ces conditions ?
–  une expérimentation quasi impossible, ou à tout le moins, difficile en sciences, en éducation musicale, en technologie, etc.
–  des groupes chargés en EPS ce qui pose un réel problème d’encadrement et donc de sécurité.
Comme cette situation perdure depuis quelques années et va en se dégradant, certains élèves de notre collège, les 4e par exemple, soit 131 élèves, n’ont jamais rien connu d’autre que des classes surchargées depuis leur entrée en 6e.

Sont-ce là des conditions d’étude que le pays veut offrir à ses collégiens ? Non bien sûr, et c’est pourquoi nous refusons la dotation horaire globale prévue pour la rentrée 2007.
Nous ne voulons pas d’un saupoudrage pour lequel chacun négocie sa part de miettes.
Nous voulons des conditions d’apprentissage dignes d’un pays qui doit miser sur l’éducation des jeunes. Nous voulons aussi que l’autonomie des établissements ne soit pas un vain mot, car quelle marge de manœuvre avons-nous avec ces 25 heures que le ministère de l’Education nationale, dans sa grande générosité, a bien voulu nous octroyer ?

Nous demandons donc solennellement à Monsieur l’Inspecteur d’Académie d’abonder la dotation horaire globale pour que :
–  les élèves actuellement en 6e puissent, l’an prochain, se faire une autre idée du collège français et travailler dans des conditions décentes : pour cela, il faudrait créer une division supplémentaire en 5e, soit 25,5 heures.
–  les élèves actuellement en 4e puissent quitter notre collège en ayant eu, au moins une fois dans leur scolarité à Albert-Camus, la possibilité d’étudier dans des conditions décentes qui devraient être la norme : pour cela, nous demandons les 28,5 heures nécessaires à la création d’une division supplémentaire en 3e.

Les élus du Conseil d’Administration