L’Inspection académique de l’Yonne nous attribue des moyens insuffisants pour la rentrée 2007. Nous prévoyons une baisse d’effectifs de 40 élèves, mais nous nous voyons dans l’obligation de fermer deux classes.

C’est ainsi que 4 classes de niveau Cinquième sont prévues pour 106 élèves, soit des classes à 26 et 27. Ce chiffre n’est pas définitif et il peut encore augmenter avec des arrivées en cours d’année et des redoublements. De plus, nos élèves ne bénéficieront plus de groupes en sciences et en technologie.

Nous sommes en ZEP et nos élèves ont besoin de ces faibles effectifs, et cela, au nom de l’égalité des chances. Comme on peut le voir dans le numéro 173 (mars 2006) des Dossiers de l’enseignement scolaire rédigés par Thomas Piketty, directeur d’études à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) et Mathieu Valdenaire (EHESS), sur l’impact de la taille des classes sur la réussite scolaire.
En effet, ces auteurs démontrent que, pour les résultats au brevet des collèges, l’arrivée d’un élève supplémentaire dans la classe entraîne une diminution de 0,2 point. Dans les établissements ZEP où les classes, selon les auteurs, devraient être à 20, les conséquences sont plus graves, la perte est de 0,57 point !

De plus, ces effectifs ne permettront pas à nos élèves de pratiquer suffisamment l’oral en langue, ce qui nous paraît contradictoire avec le développement de nos classes bilangues et la politique européenne.

Nous travaillons déjà dans des conditions difficiles, car les travaux apportent du bruit, du danger et désorganisent la vie de l’établissement. Des effectifs plus lourds ne pourraient que générer un milieu propice à la violence. Nous savons par expérience qu’une situation peut vite devenir explosive. De plus, les tailles d’une majorité de nos nouvelles salles ne nous permettent pas d’accueillir plus de 25 élèves par classe.

C’est pour toutes ces raisons que nous vous demandons de revoir notre dossier, pour que nous puissions encore l’année prochaine travailler dans les meilleures conditions possibles. Nous demandons des moyens pour avoir une classe de Cinquième supplémentaire et des groupes en sciences et en technologie.

Les enseignants et les parents des élèves du collège Jacques-Prévert à Migennes.