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Lycée de Joigny : majoritairement, les enseignants refusent le bac blanc

Par les représentants élus FSU et CGT au Conseil d’administration du lycée

paru le samedi 24 février 2007

Déclaration des représentants des personnels d’enseignement et d’éducation, élus FSU et CGT au Conseil d’administration du lycée Louis-Davier à Joigny

- Conseil d’administration du 20 févier 2007 -

Les enseignants du lycée général, technologique et professionnel constatent que la dotation horaire globale (DHG) est en nette diminution par rapport à celle de l’année dernière. Les conditions d’enseignement et d’études continuent de se dégrader avec notamment des postes d’enseignants supprimés et une classe de seconde en moins (par exemple, au lycée général et technologique, 13 élèves de moins prévus à la rentrée 2007 et 8 postes de professeurs supprimés).

Cette répartition conduit, en outre, à mettre en concurrence les disciplines, les actions pédagogiques et éducatives entre elles ; elle contribue à éclater encore davantage les services des enseignants sur plusieurs établissements, au détriment du suivi des élèves et du travail des équipes pédagogiques.

Le décret paru au Journal Officiel du 12 février 2007 alourdit sans compensation la charge de travail des enseignants par la diminution des heures de chaire, de décharges, de laboratoire et des heures consacrées à l’UNSS, ce qui diminue leur disponibilité pour suivre le travail des élèves. Ce décret contribue aussi significativement à la suppression des postes.

En quoi la diminution de la dotation horaire va-t-elle améliorer les conditions d’étude des élèves ?

En quoi la détérioration qui s’amplifie va-t-elle améliorer le fonctionnement du service public ?

Notre ambition pour la jeunesse et notre conception du service public d’éducation est tout autre.

Or, les classes de seconde (palier très sensible pour l’adaptation des élèves au lycée et pour l’acquisition de méthodes de travail) seront toujours aussi chargées (en moyenne 33 élèves par classe).

Les enseignants s’indignent d’une telle dégradation des moyens de fonctionnement, qui ne prend jamais en compte le critère humain pourtant intrinsèquement lié à la construction progressive des savoirs pour tous les élèves, quelles que soient leurs difficultés .

A la suite d’une consultation organisée par les syndicats FSU et CGT du lycée, une majorité des enseignants a décidé de protester contre cet état de fait. En conséquence, ils n’assureront pas les oraux blancs, compositions groupées et bacs blancs prévus en avril 2007. Les cours auront lieu normalement, les élèves seront préparés aux examens et évalués mais dans le cadre strict des horaires de chaque classe et des services des professeurs.

Tout cela conduit les représentants élus FSU et CGT du personnel enseignant, ainsi que les autres membres du CA voulant bien s’associer à cette déclaration, à se prononcer contre le volume insuffisant de la dotation horaire globale dévolue à l’établissement pour la rentrée 2007-2008 et à s’opposer à la répartition qui ne peut en aucun cas couvrir l’ensemble des besoins indispensables à notre établissement.

Fédération Syndicale Unitaire