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Les collèges rénovés de Noyers et Maurice-Clavel à Avallon vont-ils appartenir à un consortium privé ?

Le SNES et la FSU s’opposent à la décision du Conseil Général de l’Yonne

paru le lundi 9 avril 2007

C’est ce qu’a décidé le Conseil Général. A cours de trésorerie, il serait dans l’incapacité de respecter ses engagements de reconstruction de ces deux collèges vétustes. Il a alors décidé de faire appel à des consortiums privés, ceux-ci devenant propriétaires desdits collèges pendant 20 ans et assurant certaines prestations d’entretien. Le Conseil Général paierait un loyer qui, en fin de compte, reviendrait beaucoup plus chers pour les contribuables icaunais... que les remboursements d’un emprunt !

Cette opération extrêmement rare (pour l’instant ?), s’appelle un Partenariat Public-Privé. Cela permet de minimiser virtuellement la dette publique du Conseil Général et de verser quelques bénéfices aux actionnaires des consortiums qui seront choisis... par les Conseillers Généraux !

Les décisions prises par le Conseil général posent de lourds problèmes. On assiste là à une évolution importante en matière de glissement de responsabilité au privé, de dé-responsabilisation du public sur ses établissements scolaires. Une première étape ?

Et n’y a-t-il pas danger pour l’avenir des missions des personnels TOS (techniciens, ouvriers et services) nouvellement « décentralisés » ? Peut-on nous assurer qu’à terme, il n’y aucune crainte que cette évolution conduise à une privatisation des services d’hébergement (demi-pension, internat), d’entretien et/ou de maintenance, d’accueil dans les collèges en question ?

Fédération Syndicale Unitaire

La FSU, fédération syndicale majoritaire dans l’enseignement, est totalement opposée à ce type d’opération.

Elle s’étonne que les principes de démocratie et de transparence de base n’aient pas été respectés et que le Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN), qui siège en compétence pour le département, n’ait pas été le lieu d’une concertation préalable.

La FSU considère que l’Education, comme d’autre services publics, est un des biens communs de la population. A ce titre, sa gestion ne doit pas relever de critères seulement financiers mais prendre en compte l’intérêt de tous, dans le respect du principe de laïcité et reposer sur une véritable démocratie sociale, impliquant usagers, élus, et personnels avec leurs représentants syndicaux.

La FSU appelle les personnels de l’Education mais aussi l’ensemble des Icaunais à manifester leur opposition, notamment en direction de leur Conseiller Général.

Pour la FSU 89, Jacques Pioch, secrétaire départemental

Fédération Syndicale Unitaire