SNES-FSU 58
Bd P. de Coubertin
58000 Nevers
03.86.61.18.60
Fil Twitter : @58Snes

Accueil > Nièvre > Actualités > Négociations salariales : le gouvernement continue de nier le problème

Le 17 décembre a eu lieu une première rencontre entre le ministre de la fonction publique et les organisations syndicales concernant les salaires. Cette réunion avait été obtenue suite à la grève réussie du 20 novembre dernier.

Alors que le ministère avait affiché une position ouverte depuis le 20 novembre sur l’augmentation du point d’indice, lors de cette réunion le gouvernement a réaffirmé son raisonnement où il intègre l’avancement d’échelon dans l’évaluation du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Raisonnement qui masque ainsi une véritable baisse du pouvoir d’achat, qui se traduit très directement pour tous les enseignants : par exemple, chaque année les néo-recrutés commencent leur carrière avec un pouvoir d’achat toujours un peu plus bas que ceux de l’année précédente (-6% en six ans, cliquer ici pour mesurer cette baisse depuis 1981). C’est l’attractivité de nos métiers qui est directement atteinte. L’avancement qui fait partie intégrante du plan de carrière souscrit en devenant enseignant n’est plus une reconnaissance légitime de notre expérience mais un moyen de rattraper périodiquement nos pertes de pouvoir d’achat.

Cette question des salaires est assez symptomatique du regard que le gouvernement porte sur les fonctionnaires en général. Mépris des personnels qui font portant tourner l’état et maintiennent debout notre société, auxquels on s’autorise de raconter des balivernes sur leur rémunération, que l’on embauche chaque année à un salaire inférieur (en euro courant), que l’on se soucie peu de motiver par une juste rémunération, condition pourtant nécessaire pour avoir une fonction publique prompte à assurer partout les missions de l’état. Dans l’éducation nationale, l’affaire est encore plus symptomatique : par exemple, le gouvernement veut, pour donner l’impression de tenir les promesses présidentielles, revaloriser les heures supplémentaires dont le montant est très largement inférieur au montant d’une heure de service normal. Mais là encore on maintient des abattements de 36/54, et on propose de ne valoriser que certaines heures HSA ou HSE, alors que l’honnêteté serait, par exemple, de payer un dix-huitième du salaire annuel augmenté de 25 % chaque HSA pour un certifié.

Il sera donc sans doute nécessaire de montrer que nous ne sommes pas dupes des manœuvres du gouvernement sur la question des salaires, par une nouvelle action d’ampleur.