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Réforme du lycée

Pour négocier, il faut être deux.

paru le vendredi 10 octobre 2008 , par O. C.

Une évidence que le ministère feint de ne pas comprendre. Si améliorer le lycée est une nécessité, la discussion bloquée dans un cadre idéologique de suppressions de postes que propose le ministère a fait long feu.

Chaque proposition du SNES est restée lettre morte : un volume horaire à la baisse imposé (passage de 28 h/sem à 22,5h/sem en seconde pour les heures de cours), une volonté de tout changer sans faire le bilan de ce qui marche très bien et de ce qui ne fonctionne pas, un nouveau système modulaire tout ficelé qui ressemble plus à un saut dans l’inconnu qu’à un choix réfléchi après avoir fixé les objectifs du lycée. Pourtant, c’est de la formation de centaines de milliers de jeunes dont il est question. Jouer à l’apprenti sorcier sur cette question, c’est mettre en péril l’avenir du pays.

Formera-t-on encore les chercheurs, les ingénieurs, les médecins, les techniciens... qui font la richesse de notre pays ? Veut-on renoncer aux prix Nobel et autres médailles Fields qui prouve que notre système est loin d’être bon à jeter à bas ?

Le SNES est pourtant favorable à des améliorations pour le lycée, mais de cela, il n’est pas question. Dire qu’il faut que les élèves passent du temps en classe pour qu’ils dépassent leurs difficultés, et qu’ils maitrisent réellement les connaissances, c’est pour le ministre s’attacher à "des logiques comptables" alors que c’est justement sa logique de suppressions de postes qui tient de la pure comptabilité. Dire qu’il faut conserver au lycée des voies et des séries pour garder une lisibilité et permettre à chacun de trouver un parcours de réussite, est repoussé pour un système complètement opaque pour les couches sociales les moins favorisées.

Le SNES a quitté la table qui n’était pas une table de négociation, pour mieux défendre le lycée : élèves et enseignants. C’est sur la place publique que se poursuivra notre action, car ce n’est pas sur la couleur du papier de la réforme que l’on veut peser, mais sur le cœur de son contenu. Refusant ainsi le sacrifice des lycées sur l’autel d’une idéologie budgétaire de courte vue.

Soyons nombreux dans la manifestation du 19 octobre.


Signez la Pétition nationale SNES SNEP : "Pour une réforme du lycée répondant à l’intérêt des élèves et à l’amélioration du travail des personnels Pétition"