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2009-2010

Synthèse de l’enquête relative aux examens bac et brevet 2009

extrait du bulletin du S2-21 n°1 (Septembre 2009)

paru le vendredi 11 septembre 2009 , par le Secrétariat départemental S2-21

Cette synthèse est établie à partir de 21 réponses (10
pour le bac, 11 pour le brevet), alors que l’enquête a été
diffusée à tous les enseignants syndiqués de Côte d’Or.
Merci à tous ceux qui ont bien voulu nous donner leur avis.

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REMARQUES SUR LE DEROULEMENT DE L’EXAMEN DANS LE CADRE DE LA RECONQUETE DU MOIS DE JUIN

Même si quelques jours de plus aident à finir les programmes, la reconquête
du mois de juin est vécue surtout comme une pénalité pour
les enseignants, tenus d’assurer leurs cours jusqu’à la fin,
alors que la majorité des élèves se dispense de venir… Elle
décale sensiblement les corrections d’épreuves et même
certaines épreuves - oraux d’EAF (Epreuve Anticipée de
Français) par exemple - au-delà de la fin du temps scolaire,
y compris pour le brevet cette année. En conséquence, la
dernière quinzaine de travail est très chargée : commissions
d’appel, conseils de discipline, CA de fin d’année,
conseils d’enseignement, « pots », corrections d’examen et
cours dans certains cas !

CHARGE D’EXAMEN

BREVET : environ 30 copies « doublées » en Français
(questions, dictée + rédaction), environ 40 en maths, entre
35 et 40 en Histoire-géo, par correcteur ; dans le cadre
d’une correction sur site réduite à une journée, c’est TROP
dans tous les cas, d’autant qu’il faut de plus en plus détailler
les annotations en tête de copies pour parer aux éventuels
recours… Heureusement, le collègue responsable du
site a parfois saisi lui-même les notes, ce qui a allégé un
peu la tâche administrative des correcteurs.

BAC : le nombre de copies par correcteur est très variable
d’une discipline à l’autre : de 40 environ en maths, 60 à 70
en anglais, à plus de 100 en français ou en philo ; la correction
a été parfois compliquée par l’évaluation de plusieurs
épreuves de sujets différents (LVI et LVII en anglais par
exemple) ; le rythme imposé par les délais de correction a
été de 9 à 15 copies par jour selon les disciplines : le jour
supplémentaire de délai (02 Juillet) obtenu suite à l’audience
intersyndicale au Rectorat, a été apprécié des collègues,
mais le délai imparti semble encore trop juste !!
La correction sur site, pour les épreuves du bac technologique, impose un rythme de correction plus intensif : de 12 à
15 copies dans la journée, mais le travail d’harmonisation
est facilité.

Les oraux de l’EAF sont très prenants : 7 journées
pleines d’interrogations (dont 5 d’affilée), avec 10 à
14 candidats par jour : la charge d’examen (écrit et
oral) est donc particulièrement lourde pour les professeurs
de français.

REMARQUES SUR LA NATURE DES SUJETS DES EPREUVES ECRITES

BREVET : les sujets sont souvent jugés trop faciles (en
français et histoire-géo), dans la mesure où ils poussent
l’élève à se limiter à de simples repérages et identifications,
ou à se contenter de restituer des connaissances basiques
de niveau 6ème ou 5ème… Une collègue suggère que
cela préfigure peut-être la future évaluation par compétences…
Quand les questions sont plus difficiles, la consigne
est d’accepter de nombreuses réponses possibles, voire
fausses ! (ex : « quelque chose » accepté comme « groupe
nominal » au brevet ! On fait en tout cas moins appel à
l’esprit critique de l’élève, le sens passe au second plan, ce
qui est inquiétant dans le cadre de la formation de futurs
citoyens. En maths, le sujet de cette année a été déstabilisant
et les résultats, en conséquence, plutôt faibles.

BAC : les sujets restent d’un bon niveau, souvent bien
adaptés aux programmes, mais beaucoup moins aux capacités
effectives des candidats, ce qui pose des problèmes au
niveau de la notation, souvent faible… En revanche, une
collègue juge le sujet pédagogiquement inintéressant en
anglais LVI).

REMARQUES SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL D’EXAMINATEUR

Elles sont souvent jugées convenables ; toutefois, les collègues
mentionnent les problèmes suivants :

 des convocations trop tardives (brevet/bac)
 trop de déplacements inutiles à travers toute l’académie,
notamment pour la récupération des copies
et les réunions d’harmonisation initiales, souvent
peu efficaces, mais aussi pour les épreuves orales
du 2ème groupe : de Dijon à Auxerre, par exemple
(bac)
 les examinateurs (brevet/bac) constatent une pression
accrue pour surnoter les copies et compenser
le faible niveau des candidats ; les barèmes académiques,
souvent vagues ou très indulgents, ne
constituent pas toujours une aide ; ils sont parfois
variables d’une académie à l’autre alors que les
sujets sont nationaux !
 une augmentation des contraintes administratives
(tri préalable des copies, réunions, annotations,
bordereaux, saisie des notes…)
 une amputation des temps de pause des examinateurs
 : la journée de correction sur site pousse à
escamoter le repas de midi, d’autant plus que le
03/07, jour de correction du brevet et premier jour
des vacances d’été, il n’y avait plus de service de
restauration dans les établissements ; les délais de
correction du bac incluaient le dimanche.
 une disparité de rémunération entre les corrections de brevet et de bac et entre les corrections d’écrit
du bac (5 euros la copie), et les interrogations orales
(environ 38 euros bruts pour la journée).

SOUHAITS POUR DES AMELIORATIONS A APPORTER

 une organisation des examens et de leur évaluation
plus cohérente et plus rationnelle, notamment
en matière de déplacements et de convocations.
Les copies devraient être transmises aux
correcteurs dès le lendemain de l’épreuve.
 une meilleure planification : délais de correction
plus longs, temps de pause à prévoir, service d’examen
à inclure le plus possible avant la fin de l’année
scolaire, avec des dates de fin de cours identiques
pour tous les établissements.
 Une meilleure rémunération des charges de travail
supplémentaires, une indemnisation couvrant
les frais réellement engagés.
 Proposer une formation à la correction des examens aux
professeurs néo-titulaires.

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