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Mobilisons nous contre l’expulsion de Z, lycéenne de Chalon, et pour sa régularisation.

Par le Réseau Education Sans Frontières de Chalon/Saône

paru le mardi 21 septembre 2010

Pétition à diffuser, à signer et retourner à resf71@charolles.info par mail ou à SNES de Saône-et-Loire, Maison des Syndicats 2 rue du Parc, Chalon/Saône.

Z, élève au lycée Mathias à Chalon sur Saône est venue en 2009 rejoindre sa famille en France. Or la Préfecture de Saône et Loire lui a refusé l’obtention d’une carte de séjour en novembre 2009. Le 29 juin 2010, Z. a reçu l’ordre de quitter le territoire français. L’OQTF qui la vise fait l’objet d’un recours devant le tribunal administratif de Dijon.

Z doit poursuivre ses études sereinement et vivre en famille, sa volonté et ses droits doivent être respectés !

Nous vous proposons de marquer notre solidarité avec Z et notre profond refus de la politique actuelle de stigmatisation de l’étranger et d’expulsions de l’Etat Français :

 En téléchargeant, en diffusant, en signant et faisant signer autour de vous la pétition pour la régularisation de Z.

Pétition RESF Chalon

 En étant présent à l’audience du Tribunal Administratif de Dijon (22 Rue d’Assas, près de la Préfecture) le 28 septembre à partir de 14h30 pour témoigner dans le silence et la dignité de notre ferme soutien à la cause de Z. (En cas de problème de transport, nous contacter au 06 83 02 39 33)

RESF Chalon

Article du Journal de Saône et Loire du 18 septembre 2010

Sans papiers

Mobilisation autour d’une lycéenne chalonnaise

Cette Tunisienne de 18 ans, élève en terminale S au lycée Mathias de Chalon, est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français.

« Avec ma mère et mon père, je vivais en Tunisie. Puis mes parents ont divorcé. J’ai vécu plusieurs années avec ma mère avant qu’elle rencontre tonton, un Français qui allait devenir son mari en 2008. Ma mère est venue vivre dans la région chalonnaise avec mon beau-père. Moi, on m’a toujours empêchée de la rejoindre. »

À 18 ans, Z. - la jeune fille ne souhaite pas dévoiler son prénom - en connaît un rayon sur les procédures administratives. Fille unique, elle a été « gardée » plus d’un an par une voisine de sa mère en Tunisie. « Mais je n’en pouvais plus. j’étais déprimée. J’avais besoin de ma mère et ma mère avait besoin de moi. »

La maman de Z., de son côté, entame des procédures pour obtenir un regroupement familial : « Mais il fallait qu’elle puisse justifier de 18 mois de vie commune avec mon beau-père. Ce qui tombait pile après mes 18 ans. Et les regroupements familiaux ne sont plus possibles quand les enfants sont majeurs. » « On a même refusé des droits de visite à ma fille » déplore la maman, les larmes aux yeux.

L’été 2009, Z. Ne tient plus. En accord avec sa mère et son beau-père, elle transite par l’Allemagne, où réside une de ses cousines, pour rejoindre sa famille dans la région chalonnaise. Scolarisée au lycée Mathias, en 1re S, elle tente de régulariser sa situation. En vain.

Elle obtient toutefois un récépissé qui lui permet de passer son bac de français pour lequel elle obtient 13/20 de moyenne. Devenue majeure, elle reçoit une obligation de quitter le territoire français en juillet dernier. Depuis, Z. a peur. Autour d’elle, un réseau de solidarité s’est mis en place. Au lycée, mais aussi par le biais du réseau éducation sans frontières : « Z. est majeure en France, mais toujours mineure en Tunisie où la majorité est à 20 ans. Là-bas, elle ne pourra rien faire toute seule. Et si elle était obligée d’y retourner, elle ne pourrait plus revenir en France. »

Son cas sera examiné le 28 septembre par le tribunal administratif de Dijon. En attendant, une pétition lancée il y a quelques jours en sa faveur, a déjà recueilli 800 signatures. »

Valérie Monin

Publié le 18/09/2010

Fédération Syndicale Unitaire