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FSU 58

Déclaration sur le Second degré au CDEN

paru le dimanche 6 février 2005

Après 150 à la rentrée 2003 et 190 à la rentrée 2004, ce sont donc 314 Equivalents Temps Pleins qui seront supprimés dans le second degré à la rentrée 2005 dans notre académie.

Ceci est la conséquence directe du budget de l’Education qui, au niveau national, supprime 1 poste pour 7 élèves en moins dans le second degré. Je signale au passage que, selon une curieuse arithmétique, il crée, dans le même temps, seulement 1 poste par tranche de 70 élèves supplémentaires dans le premier degré.

Si on ajoute les moyens perdus par redéploiement interne, on arrive à la suppression de 340 ETP dans le second degré pour cette rentrée.

Or, 178 de ces suppressions concernent les collèges de l’académie. Il en reste donc 162 pour les lycées et les lycées professionnels qui perdent, au total, seulement 451 élèves, soit 1 suppression de poste pour 3 élèves. C’est du jamais vu !

Ceci se traduira par de nombreuses fermetures de sections. Pour notre département, sont programmées les fermetures du BTS Electronique au lycée Jules-Renard et du Bac Pro Outillage au lycée professionnel de Decize.

Ceci se traduira également par des baisses drastiques des Dotations Horaires Globales :
 moins 180 heures au lycée Raoul-Follereau ;
 moins 150 heures au lycée Jules-Renard ;
 moins 58 heures au lycée de Decize.

Les premières simulations montrent que ces établissements devront :
 soit supprimer des dédoublements et effectuer des regroupements de sections différentes dans certaines disciplines, ce qui se traduira par une dégradation des conditions de travail des élèves et des enseignants ;
 soit supprimer des options, ce qui se traduira par une réduction de l’offre de formation pour les élèves dans l’enseignement public.

Pour ce qui concerne les collèges de la Nièvre, la perte sera de 10 ETP (9,63 très exactement).

Cela va se traduire par une nouvelle augmentation des effectifs par classe. Le nombre de classes de plus de 25 élèves va augmenter avec des pointes à 29, 30, voire 31 élèves.

Cela se traduira très certainement par des suppressions de postes. Nous en saurons bientôt plus, avec les réunions des commissions permanentes ou des conseils d’administration.

S’ajoute à cela la carte scolaire des langues vivantes. L’allemand LV1 va être supprimé dans 14 collèges.
Nous avons bien enregistré que pour 4 d’entre eux, il n’y avait plus d’élèves, et que dans certains l’effectif était très faible, mais enfin l’offre existait. Nous sommes tout de même, là, en sérieuse contradiction avec l’objectif fixé par le ministre d’une augmentation de 20 % des élèves apprenant l’allemand.

Certes, nous sommes en présence d’une importante baisse démographique. Mais, outre que l’on aurait pu profiter de cette pause pour améliorer les conditions d’encadrement, les chiffres cités en introduction montrent que les suppressions vont bien au de-là de cette baisse démographique.

Jamais le service public de l’Education n’a subi de telles attaques (et il en a connu !). Jamais, pourtant, l’école n’a été autant nécessaire : ascenseur social en panne, pénurie de diplômés, ...

C’est pour une autre politique dans l’Éducation nationale que nous étions très nombreux en grève et que nous avons manifesté le jeudi 20 janvier 2005. C’est pour cette autre politique que nous continuerons à nous mobiliser, en tant que professionnels de l’Education, et aussi en tant que citoyens conscients qu’une école sans moyens c’est, au bout du compte, des jeunes sans avenir.

Fédération Syndicale Unitaire

P.-S.

 D’autres informations sur le CDEN sur le site de la FSU 58.