7 mai 2007

Vie syndicale

Liste ouverte à l’initiative d’Unité et Action

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Cette liste ouverte est composée de militants se réclamant d’Unité et Action, la tendance majoritaire au SNES, de militants ne se réclamant d’aucune tendance, et de militants proches d’autres courants de pensée, qui se retrouvent sur des valeurs et des revendications essentielles pour faire vivre ensemble la section académique (S3) du SNES Dijon pour les deux ans à venir.


Contre une politique de régression sociale

Le gouvernement, poussé par le MEDEF, s’attaque aux conquêtes sociales (services publics, retraites, sécu, RTT, droit du travail, statut des fonctionnaires, privatisations, etc.), favorise les plus riches, exclut une part croissante de la population et appauvrit une majorité de salariés. Pour faire payer sa politique par les chômeurs, les retraités et les salariés, il tente de les diviser et de détruire les statuts (cf. lutte victorieuse contre le CPE). Il camouffle difficilement le taux réel de chômage et de précarité. Il renforce aussi son appareil répressif pour faire face aux mouvements de refus de cette politique.

Pour un service public d’éducation de qualité

Le service public doit avoir les moyens de se développer et de mieux remplir ses missions. Au contraire, le gouvernement vise à en externaliser certaines et à réduire les crédits des autres. Totalement opposés à cette logique, nous revendiquons non seulement la restitution de ce qui est supprimé à la rentrée 2007 (postes, options, sections, élimination de certaines langues, TPE...) mais aussi l’attribution des moyens pour répondre à l’ensemble des besoins d’un service public de qualité. Les ZEP doivent être maintenues et des moyens supplémentaires doivent leur être attribués.

L’orientation des élèves doit prendre en compte la globalité de l’élève et ne pas être utilisée, sous les pressions des chambres professionnelles, pour remplir des métiers déficitaires et peu attractifs.

Donc contre la loi d’orientation Fillon

Le service public d’Éducation ne peut rester en l’état. Il est urgent qu’il se démocratise, combatte la sélection sociale, refuse les filières et paliers d’éviction, et permette à tous les élèves d’acquérir une formation sanctionnée par un diplôme reconnu. C’est pourquoi nous rejetons la loi d’orientation, dite Fillon.

Pour la liberté pédagogique

Le SNES continuera à défendre la liberté pédagogique des enseignants, concepteurs de leur métier. Il dénoncera :

  • l’imposition de « bonnes pratiques ».
  • la mise en place du conseil pédagogique piloté par le chef d’établissement et conçu comme une nouvelle hiérarchie intermédiaire, avec une multiplication de petits chefs exerçant la tutelle pédagogique sur leurs collègues.
  • le livret de compétences qui change profondément le rapport de l’élève à l’école, laquelle ne sera plus un lieu de découverte et de construction des savoirs, mais celui de l’évaluation incessante de micro-compétences.
  • les groupes de compétence en langue, porte ouverte à des déréglementations, à des réductions de dotation horaire et au tri des élèves, sans gage d’améliorations pour ces derniers.
  • la déréglementation par l’initiative locale, conduisant des établissements à abandonner des programmes nationaux ou à modifier les grilles horaires nationales.
  • les audits de Bercy sur les grilles horaires, qui proposent d’annualiser les horaires des élèves et de laisser une proportion importante de ces horaires à l’initiative locale.
  • la note de vie scolaire voulant imposer des comportements dociles et nor-més, sans régler les problèmes réels de comportement de certains élèves.

Laïcité et unité du service public

La défense d’un service public d’éducation de qualité, c’est aussi une défense constante de la laïcité contre toutes les tentatives visant à la dénaturer. C’est une opposition aux fermetures de sections, qui font la part belle au privé confessionnel ou patronal. C’est un refus de tout ce qui tend à faire de l’école une marchandise.

Et c’est, bien sûr, la lutte contre son éclatement. Parce que les services publics doivent participer à la lutte contre les inégalités sociales, parce que l’égalité d’accès doit être assurée à tous, le SNES s’est opposé à la décentralisation Raffarin, à tout transfert de missions et de personnels aux régions et aux départements.

Le SNES condamne la LOLF et la logique qu’elle induit.

La carte scolaire ne doit pas être supprimée ni assouplie. Le SNES propose une autre politique d’aménagement du territoire, la fin des ghettos, l’implantation différente de l’offre de formations. Les établissements en milieu rural sont une chance pour ces territoires et ne doivent pas être fermés.

L’apprentissage patronal tant valorisé est, en réalité, une voie inégalitaire et discriminatoire qui se développe au détriment des formations publiques. Certaines formations doivent être « re-scolarisées ». L’éventuelle création de sections d’apprentissage publiques au niveau BTS ne doit pas se faire au détriment des formations sous statut scolaire.

Les statuts des personnels doivent être respectés. Le SNES continuera de lutter avec acharnement, autour d’un collectif académique combatif et mobilisé, contre le sort fait aux TZR.

La solidarité entre les collègues contre le caporalisme...

La loi Fillon et ses dérivés attaquent directement les personnels. A tous les niveaux, dont celui de l’établissement, le SNES-FSU cherchera à impulser des ripostes collectives, en cohérence avec les luttes menées contre les heures supplémentaires et contre les carcans pédagogiques :

  • remplacements de Robien,
  • conseil pédagogique,
  • oppositions entre disciplines,
  • remise en cause des heures statutaires (labo, cabinet, 1re chaire, pondération BTS), elles-mêmes mutualisées au service des projets du chef d’établissement.

Le pouvoir des chefs d’établissement s’est considérablement accru ces dernières années, en particulier par les avis donnés pour passer à la hors-classe, par le recrutement direct de personnels précaires encore plus fragilisés.

...et contre la précarité

Les contrats précaires, de droit public ou privé, se sont multipliés, avec des caractéristiques communes : un salaire au SMIC (souvent à temps partiel), un recrutement local. Au côté des non-titulaires de la Vie scolaire, le SNES continuera d’agir pour un autre statut, au moins équivalent à celui que les MI-SE avaient conquis.

Le SNES revendique l’arrêt du recrutement de précaires sous quelque forme que ce soit et la titularisation, sur des postes statutaires à créer, de tous les non-titulaires en poste ou au chômage, sans discrimination de nationalité.

Le SNES lutte aussi contre le Contrat à Durée Indéterminée (CDI) accordé à des non-titulaires dans la Fonction publique, car ce CDI ne garantit, en réalité, aucun emploi : le contrat se termine le jour où l’administration estime plus économique de supprimer l’emploi.

Abandon des décrets Robien, réduction de la charge de travail

Au cours des trois dernières décennies, la charge et la pénibilité de travail des enseignants se sont considérablement alourdies :

  • réduction des horaires disciplinaires,
  • augmentation des effectifs de classes,
  • empilement des tâches et des missions périphériques à l’enseignement,
  • hétérogénéité croissante de la population scolaire,
  • imposition des remplacements de courte durée,
  • réforme des décrets de 1950,
  • conseil pédagogique,
  • PPRE,
  • entretien des professeurs principaux avec les familles des élèves de 3e et de 1re,
  • note de vie scolaire...

Pourtant, jamais les enseignants n’ont bénéficié d’aucune réduction de leur temps de travail.

Le SNES poursuivra son action pour l’abrogation des décrets Robien modifiant nos statuts : décret instituant les remplacements des absences de courte durée, décret modifiant nos obligations de service.

Le SNES exige l’ouverture de négociations sur la réduction du temps de service et de la charge de travail des enseignants.

Salaires et protection sociale

Le pouvoir d’achat des salaires et des pensions est réduit, la protection sociale est en danger. Le SNES-FSU doit agir avec les autres organisations syndicales pour mener une campagne publique montrant les marges de manœuvre disponibles, avec une autre répartition du produit intérieur brut (PIB).

Un syndicalisme de lutte...

Tout en continuant d’assurer quotidiennement la défense individuelle des collègues, le SNES a, par sa place de premier plan, de grandes responsabilités pour contribuer à établir le rapport de forces nécessaire à la satisfaction des revendications collectives.
Pour les assumer, il doit informer, mener le débat avec les personnels, susciter l’action, soutenir et coordonner les initiatives locales, favoriser l’intégration de nouveaux militants, redynamiser les sections d’établissement (S1), faciliter l’articulation de l’activité des sections départementales (S2).

Dans les périodes de lutte plus intense, les assemblées générales peuvent être des lieux d’élaboration démocratique des revendications et des modalités d’action. Leur coordination, construite avec le souci d’en assurer la représentativité et d’empêcher toute manipulation, est le moyen, pour les personnels mobilisés, d’être maîtres de la conduite du mouvement. L’organisation syndicale doit y prendre toute sa place, sans prétendre s’y substituer, ni perdre la responsabilité de ses propres décisions.

... et de transformation sociale

Le cadre fédéral est indispensable pour unifier les revendications et situations de catégories que le pouvoir politique cherche à opposer. C’est aussi en prenant part au développement de la FSU, ouverte maintenant à l’ensemble des fonctions publiques, en travaillant à l’unité syndicale, en poursuivant son activité dans les domaines internationaux, dont les mobilisations européennes indispensables pour imposer la dimension sociale aujourd’hui absente des projets de l’Europe, que le SNES participera à la construction d’un autre monde.


Candidats sur la liste ouverte

à l’initiative d’Unité et Action

1 MAURAGE Dominique 21 Cert.
2 MEUNIER Pascal 89 Cert.
3 LARVOR Alain 71 Cert.
4 CHARLOIS Alain 58 Agr.
5 PROVOST Olivier 89 Cert.
6 BLANCHARD Marie-Laure 21 Cert.
7 CHEVIET Isabelle 21 Cert.
8 BORRAS Fabienne 21 Cert.
9 GRENIER Alain 21 Cert.
10 LESSAVRE-GONY Sandra 21 Cert.
11 BARILLET Anne 58 Cert.
12 DANESI Jean 21 Cert.
13 CROUZET Olivier 58 Agr.
14 DEGRYSE Patrick 21 Cert.
15 MARTIN Yves 21 Cert.
16 KEMPTON Jacqueline 71 Agr.
17 PRESUMEY Roger 71 Retr.
18 CLEMENT Isabelle 89 Cert.
19 BRAYER Alain 21 Cert.
20 PAQUELIER Bruno 21 Cert.
21 MARC Patricia 21 Cert.
22 MAILLARD Lucie 21 Agr.
23 VIVIER Stéphane 71 Cert.
24 CLEMENT-RIARD Anne-Cécile 21 Cert.
25 HURLOT-LAVIE Valérie 21 Agr.
26 LION Guillaume 21 Agr.
27 PAQUEROT Thierry 71 Cert.
28 LIEGAULT Mathieu 21 Cert.
29 GIANNUZZI Alfredo 21 Cert.
30 ROUGIER Michel 58 Cert.
31 PONCIN Guy 71 Cert.
32 GAETAN Jean-Paul 71 Cert.
33 ATMANI Abdellatif 58 Cert.
34 SEUZARET Béatrice 21 Agr.
35 RAMAGET Anne-Marie 21 Cert.
36 DESFORGES Joëlle 21 Cert.
37 BARRE Sophie 89 Cert.
38 FORGEOT Daniel 21 Retr.
39 CHYNEL David 89 Cert.
40 D’AMBRA Marylène 71 Cert.
41 LIODENOT Jean-Jacques 71 Agr.
42 CARZON Cécile 58 COP
43 DECLAS Gérard 21 Agr.
44 CARTAYRADE Lionel 58 Cert.
45 ALIMONDO Jean-Pierre 21 Cert.
46 HOSTEIN Claudine 89 Cert.
47 PRUVOST Jean-Pierre 21 Cert.
48 DUBOIS Roger 71 Cert.
49 BLANCO Thierry 21 Cert.
50 BOUDEAU Michel 58 Cert.
51 MANZONI Evelyne 21 Cert.
52 PEUREUX Marie-Christine 71 Cert.
53 LAMOTTE Nicolas 89 CPE
54 MEISSIREL Véronique 21 COP
55 MOREL-TRINQUET Patrick 71 Cert.
56 LEMAL Yves 71 Retr.
57 FRANCOIS Micheline 21 Retr.
58 SEVENIER Liliane 89 Cert.
59 CORDELIER Odile 21 Cert.
60 MAILLARD Jean-Marie 21 Retr.
61 PIOCH Jacques 89 Cert.