20 novembre 2024

Départements

STOP aux violences sexistes et sexuelles

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STOP aux violences sexistes et sexuelles

Pour le SNES FSU, la question des violences sexuelles et sexistes doit être une priorité, que ce soit au travail, dans la rue, ou dans la sphère domestique, car quel que soit le lieu de ces violences, les répercussions pour la victime ne s’arrêtent pas aux portes du travail. Elles s’inscrivent durablement dans le quotidien des victimes. Or, le manque de moyens dédiés à la prévention, à l’écoute et à l’accompagnement des victimes garantit, trop souvent encore, l’impunité des agresseurs et la persistance des violences.

La FSU est engagée dans cette lutte et apporte son soutien à toutes les femmes qui se battent pour la défense de leurs droits que ce soit en France ou dans le monde entier, notamment lors des journées du 23 et 25 novembre 2024.

A côté de ces actions, nous continuons au quotidien, nos missions de service public auprès de nos élèves en favorisant la mise en place des cours d’EVARS (Education à la vie affective, relationnelle et sexuelle) à destination des jeunes filles comme des jeunes garçons. Car c’est bien aussi aux garçons qu’il faut apporter des temps d’échanges et d’information sur le sentiment amoureux, le consentement, les règles, la contraception, l’avortement… A l’heure où les réseaux sociaux laissent nos élèves avoir accès à des contenus pornographiques si facilement, la FSU réclame des moyens pour mettre en place une véritable campagne de prévention pour lutter contre les stéréotypes qui font du corps des femmes et des filles un objet.

Nous ne savons que trop bien également que parmi nos élèves, 10% ont pu être victimes d’inceste, avec toutes les répercussions que cela a sur les apprentissages et le comportement de ces enfants. C’est pourquoi nous réclamons à la fois des moyens d’accompagnement mais aussi de formation pour mettre en place une véritable prévention parallèlement aux actions en police-justice. Seule la prise en charge pluri-disciplinaire de ces questions ne pourra aboutir à de véritables avancées pour les victimes.

La nomination récente d’un gouvernement de droite réactionnaire, sans ministre de plein exercice pour les droits des femmes, et qui décide d’imposer une cure d’austérité à tous les services publics risquent fort d’accroitre les inégalités voire d’engendrer des reculs, notamment autour des enjeux d’éducation à l’égalité. Or, la question de l’égalité fille-garçon et les questions de genre sont au cœur de la formation de nos élèves. Pour la FSU prévenir les violences et éduquer à l’égalité sont les deux facettes de la formation des futur.es citoyen.nes.

La honte doit « changer de camp », le procès de Gisèle Pelicot, 47 ans après le procès d’Aix en Provence gagné par Gisèle Halimi, nous montre à quel point la culture du viol doit continuer à être combattue de nos jours en France. Le corps de femmes leur appartient, il peut même être un moyen de lutte, comme nous l’a montré le 2 novembre dernier l’étudiante iranienne, Ahou Daryaei, qui paie le prix cher pour s’être dénudée en protestation aux remarques vestimentaires qui lui avaient été faites.
Le courage de ces femmes nous oblige et la FSU89 affirme son engagement sans faille pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes.

La FSU89 appelle à manifester à l’appel du collectif « noustoutes89 » à Auxerre le samedi 23 novembre 2024 à 14H devant le commissariat.