
DHG, MCS, CSR, CSD…
Ces quatre sigles inscrits sur un autre tout autant redouté – le TRMD – sont le cauchemar de nombre de nos collègues qui découvrent que leur poste va être supprimé ou qu’ils devront effectuer une partie de leur service dans un autre établissement, parfois très éloigné du leur. Cette année, le phénomène a pris une ampleur particulièrement forte dans notre académie malgré l’abandon par le gouvernement Bayrou du projet de 4000 suppressions de postes de son prédécesseur. La baisse de la démographie est réelle en Bourgogne mais pas au point de faire subir une telle saignée aux établissements. L’ancien ministre de l’éducation (Bayrou) de 1993 à 1997, qui ne manque jamais l’occasion de rappeler son attachement à l’école, aurait pu doter les établissements afin qu’ils puissent alléger les effectifs des classes ; mais non, les gouvernements passent, les politiques néo-libérales demeurent. Bientôt, ces redoutables sigles n’auront plus lieu d’être car le métier d’enseignant n’attire plus grand monde ; nombre de chefs d’établissement recherchent un, voire plusieurs enseignants pour combler les manques, mais quand on voit le traitement réservé aux contractuels, on comprend qu’ils ne se bousculent pas.
On arrive donc à ce paradoxe insensé : on supprime des postes et dans le même temps, on n’arrive plus à remplacer les enseignants malades, les collègues en congé maternité, ou parental… On ne peut déplorer l’addiction au numérique de nos élèves et leur enlever les personnes qui donnent du sens à leurs apprentissages en les aidant à grandir dans un monde de plus en plus complexe.
L’éducation est une affaire humaine, pas de gros sous.
Le secrétariat académique du SNES-FSU.