SNES-FSU 58
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paru le dimanche 1er septembre 2024
Le 23 août, le président, près de 38 jours après la démission du gouvernement, a daigné enfin recevoir les différents groupes parlementaires pour avancer vers la nomination d’un premier ministre.
A la veille de la rentrée scolaire, cette nomination n’a toujours pas eu lieu. Ce cheminement politique lent est une stratégie. Le président de la république a ainsi empêché les groupes politiques qui sont hostiles à sa politique de mettre en œuvre un autre programme que le sien.
Cet attentisme va mettre en difficulté le gouvernement nommé, pour le budget, mais aussi pour les nombreuses politiques et, parmi elles, celles concernant notre ministère. Cela a déjà conduit à des renoncements : la réforme de recrutement des enseignants portée par G. Attal a sombré cet été car B. Le Maire, peu volontaire pour payer des élèves enseignants, n’avait pas signé le décret avant la démission du gouvernement précédent. L’abandon de cette réforme, qui était à bien des égards inacceptable, n’est pas une mauvaise nouvelle.
Cependant, le non-traitement de la crise de recrutement, comme celui des autres urgences de l’éducation nationale est un mauvais coup. Il est impérieux de mettre en place des pré-recrutements pour amener suffisamment de candidats aux concours de l’enseignement. De même, il faut revenir sur le "choc des savoirs", sur les errements de la réforme du lycée et du bac, sur la loi ORE (à l’origine de Parcoursup), et il faut redonner de l’attractivité à nos métiers tant sur le plan financier que sur celui de l’amélioration de nos conditions d’exercice.
Devant cette situation qui risque de voir cette législature reconduire la politique précédente qui a fait mal à l’école de la République aggravée par une austérité budgétaire, il sera primordial que nos professions soient à l’offensive.
Plus globalement en jouant la montre, M. Macron risque de créer toujours plus de ressentiment au sein de la population et de saper les fondements de notre démocratie.
Malgré ce contexte, le SNES-FSU 58 souhaite à tous les personnels de l’Éducation Nationale du département une bonne rentrée.