
Plus d’informations sur les manifestations départementales ici :
https://fsu71.fsu.fr/8-mars-venez-faire-du-bruit-pour-les-droits-des-femmes/
Dans un monde où les inégalités sont criantes, il est grand temps de voir que les luttes féministes s’inscrivent dans un combat pour plus d’égalité, mais aussi plus de paix, de justice et de démocratie en faveur de toutes et tous.
Partout où les droits des femmes progressent, c’est l’ensemble de la société qui progresse. Partout où ils régressent, des heures sombres se profilent et ressurgissent. Il n’est qu’à regarder vers l’Iran où les jeunes filles n’ont plus le droit ni d’aller à l’école, ni de chanter (!) ou vers les Etats-Unis où le droit à l’avortement est remis en cause dans plusieurs états ou vers tout autre pays où les hommes au pouvoir s’attaquent aux droits des femmes.
Sans quitter notre pays, qui certes a inscrit le droit à l’IVG dans sa constitution, nous voyons tous les efforts qui restent à accomplir pour sortir d’une société patriarcale qui laisse de nombreuses femmes sur le côté. La difficulté à faire paraître le programme EVARS (Education à la Vie Affective Relationnelle et Sexuelle) n’en est qu’une illustration et certains politiques participent bien de la cabale qui vise à laisser les femmes enfermées dans la sphère domestique, loin d’une émancipation qui vise à devenir libre de son corps mais aussi de sa vie affective et de sa pensée.
Au SNES-FSU, nous pensons bien que notre travail au quotidien auprès des élèves, filles et garçons, participe de cette émancipation : d’une part donner à chacun, et surtout à chacune, les moyens de faire entendre sa voix, d’autre part, porter la voix de celles qui l’ont perdue ou à qui on l’a confisquée.
En étudiant les textes de femmes longtemps laissés de côté, en pratiquant les mathématiques et les sciences dans la lignée de Marie Curie, en étudiant le rôle des femmes dans l’Histoire, en commentant l’actualité, en apprenant à déconstruire les logiques qui amènent aux conflits armés dont les femmes sont aussi les victimes, en faisant pratiquer l’éducation physique et sportive à chacune, en découvrant les grandes artistes féminines, nous voulons briser les tabous, les interdits de toutes sortes qui pèsent, dès le plus jeune âge sur la vie des écolières, des collégiennes, des lycéennes ou des étudiantes. Nous voulons leur donner les clés de leur émancipation, les aider à se construire et à entrer dans leur vie de femmes où elles auront encore des combats à mener.
• Combat en matière d’avortement, de grossesse et de parentalité,
• Combat contre les violences sexistes et sexuelles sur le lieu de travail et dans l’espace public,
• Combat contre les violences conjugales,
• Combat pour l’égalité salariale, puisque les femmes touchent en moyenne 24% de moins que les hommes et touchent moins de primes,
• Combat pour une meilleure retraite puisque 40% d’entre elles partent avec des pensions incomplètes et que la moitié d’entre elles perçoivent une retraite inférieure au seuil de pauvreté.
En ce 8 mars, nous appelons à lutter contre toutes les violences faites aux femmes, notamment dans les conflits armés, mais aussi toutes les violences sexistes et sexuelles dont elles peuvent être victimes partout dans le monde, tant dans l’espace public que dans la sphère privée ou sur le lieu de travail car le manque de moyens dédiés à la prévention, à l’écoute et l’accompagnement des victimes garantit, trop souvent encore, l’impunité des agresseurs et la persistance des violences.
La FSU fait de l’égalité professionnelle une priorité car, malgré la législation en vigueur, le monde du travail reste un lieu où s’exercent massivement les inégalités, les discriminations, voire les violences sexistes et sexuelles. Nous revendiquons un monde plus juste, où le masculinisme s’effacera pour atteindre cet objectif.
